Jean-Marc Hervier : marchand, décorateur, voyageur...

Entrez dans le luxueux écrin vintage de Jean-Marc Hervier, teinté de glamour et d’esprit rock, mixant savamment pièces de grands designers italiens, américains et français. Un œil aguerri par une carrière dans la mode et l’évènementiel, au service de l’amour pour la décoration.
 

Quel est votre parcours ?

J’ai commencé ma carrière chez Thierry Mugler, au service presse et communication. Je l’ai accompagné durant sa grande époque et il m’a engagé comme producteur exécutif du clip de « Too funky » de Georges Michael. J’ai ensuite travaillé avec Yamina Benguigui et Marie-Christiane Marek. Ensemble nous avons réalisé la première émission « Paris Mode » sur Paris Première. Nous voulions que le public puisse assister aux défilés comme s’ils étaient au premier rang des shows, en prime time. Ce fut une vraie success story. Ce qui m’a fait repérer par Publicis, qui m’a mis en relation avec les Galeries Lafayette et durant 10 ans, j’ai travaillé sur leurs gros évènements.
 

J’ai fait beaucoup de scénographies dans l’évènementiel, j’ai travaillé avec des clients italiens pour la réalisation d’hôtels, de maisons privés…

J’ai également été agent d’artistes que j’ai beaucoup exposés à Maison & Objets. Pour moi l’art est partie intégrante d’une décoration. 
 

Je chinais beaucoup aux Puces pour mes scénographies, pour mes clients. Quand les projets se sont arrêtés au moment du premier confinement, je me suis posé la question de prendre un stand à Paul Bert Serpette, connaissant très bien le lieu et certains marchands. Ce projet s’est donc réalisé durant l’été 2021.
 

J’ai été très bien accueilli à Paul Bert Serpette. C’est pour moi le seul marché qui draine une clientèle étrangère aussi importante. Il n’y a pas d’équivalent à travers le monde entier.
 

Parlez-nous de votre univers

J’aime l’univers des 30 glorieuses, le côté très relax, mais toujours dans des ambiances très sombres, glam et rock. Je joue beaucoup les monochromes et ne dépasse jamais deux ou trois couleurs dans mes décors. J’apprécie particulièrement les matières précieuses. Je n’ai pas d’époque favorite, je préfère mixer les éléments. J’adore le classique aussi ! Ma galerie de référence est la galerie Kraemer, qui mélange l’art contemporain et les grandes périodes historiques françaises. J’aime aussi beaucoup le design italien et américain. 
 

Dans mes décors, je donne une place particulière à la lumière. Je travaille les éclairages de manière méticuleuse car je pense que la lumière habille un intérieur presque plus qu’un meuble. Je ne surcharge jamais mes décors d’objets, je ne suis pas un adepte de l’accumulation.  

Dans ma manière de construire un décor, je mets toujours un point d’honneur à lier les éléments à partir d’une pièce centrale. Je pars toujours d’un élément que je vais ensuite décliner.
 

Quel antiquaire êtes-vous ?

Je suis avant tout un marchand décorateur. J’achète beaucoup en fonction de là où je vais placer les choses. La décoration sans fonctionnalité m’intéresse peu, je veux avant tout que les intérieurs soient pratiques et que le client se sente bien. J’aime l’esprit lounge et relax des grands salons.

Je suis aussi un vrai globe-trotteur, mes voyages sont une grande source d’inspiration dans mon travail.

Mon activité dans la mode et l’événementiel nourrissent chaque jours mon travail de marchand. J’ai beaucoup appris de ces métiers très intenses où les délais sont très courts et l’on n’a pas le droit à l’erreur. Je suis grâce à cela capable de rendre des chantiers très rapidement et c’est cette efficacité qu’aiment mes clients.

 

portrait © Lucie Sassiat

 

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