Rugs, tapestries
C’est aux temps des croisades que les nobles européens découvrent l’art du tapis. Les somptueuses pièces rapportées du Proche-Orient séduisent l’élite par la finesse de leurs motifs et la richesse de leurs textures. Pour limiter ces importations, Henri IV décide d’installer au faubourg Saint-Marceau des ateliers de tapisserie dont les réalisations sont destinées à la Cour. En Creuse également sont ouverts dès le milieu du XVIIIe les ateliers d’Aubusson où le tissage de tapis prend peu à peu le pas sur les tapisseries détrônées par le papier-peint. Suivant le goût académique, les tapis évoluent en fonction des modes : des tapis de l’illustration aux tapis à caissons puis néo-rococo. C’est après-guerre, dans les années 50 que les artistes s’emparent de cet artisanat et en font un moyen d’expression à part entière tel Jean Lurçat ou Sonia Delaunay dont les créations se chinent aussi à Paul Bert Serpette.