Sideboards, buffets
Appelé également crédence, le buffet apparaît au XVème siècle avec la sédentarisation de la haute société. Son esthétique varie selon son emplacement : imposant et travaillé pour la grande salle du château, plus étroit et discret pour la chambre de la dame qui y range ses livres d’heures et objets de piété. Composé de deux-corps à la Renaissance, le buffet connaît des interprétations différentes selon les régions. Le vaisselier en est une déclinaison paysanne. Bas, le buffet ou « bahut » aligne trois, quatre voire six ou huit portes surmontées de tiroirs. Sa longueur est le plus souvent contrainte par le mur auquel il s’adossera. Si le style du buffet deux-corps XVI – XVIIème fait un retour sous Napoléon III, c’est le buffet enfilade qui connaîtra une riche postérité. Adoptée par la bourgeoisie après la Révolution, sa forme longiligne est réinterprétée par les grands noms de l’Art déco comme Eugène Printz en 1930. Montée sur pieds ou posée à même le sol, l’enfilade migre dans l’entrée, dans le couloir ou dans le salon où elle accueille la télévision. Scandinave, française ou américaine, elle recueille les plus grandes signatures du XXème siècle : Florence Knoll, Charlotte Perriand, Pierre Guariche, Alfred Hendrix…