Mobilier
Rudimentaire au Moyen-Age, le mobilier a évolué au fil des époques et au gré des évolutions sociales et politiques. Résumés à quelques bancs, sièges et coffres, les meubles de la féodalité sont sommaires et grossiers. Il faut qu’ils soient transportables plutôt qu’esthétiques ou confortables. La sédentarité va permettre le développement des notions d’agrément et de décoration. Réservés à quelques nobles, le mobilier gagne progressivement les autres classes, au XVIIIe siècle notamment avec le développement de la bourgeoisie. Vaisseliers, buffets, commodes et fauteuils se démocratisent. Les lustres s’habillent et naît le style. Bois exotiques, porcelaine chinoise, laque japonaise : le la découverte de l’étranger influence la création et participe au souci du raffinement. Les corps de métiers se spécialisent : menuisiers, ébénistes, tourneurs, tapissiers, bronziers… Les techniques se complexifient. Le grand bouleversement aura lieu avec l’industrialisation et la fabrication en série. Développé après-guerre, en 1950, le mobilier en série répond au besoin de pays en pleine reconstruction et à l’émergence des classes moyennes. Après les créations sociales de l’UAM par Mallet-Stevens, Gascoin, Perriand, Prouvé ou Mouille, designers et firmes s’associent. C’est la naissance du design et de ses stars : Pierre Paulin, Joseph-André Motte, Charles et Ray Eames, Verner Panton,…