Christelle Téa : L’esprit des Puces, dans les allées de Paul Bert Serpette
Galerie Rage - du 14 mai au 12 juin 2022
La galerie Rage expose 40 dessins de Christelle Téa, du 14 mai au 12 juin 2022, stand 23 allée 1 Serpette
Si vous êtes venus chiner à Paul Bert Serpette cette année, vous l’avez surement croisée… Si vous l’avez croisée, vous ne l’avez certainement pas oubliée. Au détour d’une allée, elle était assise, studieuse, en train de capter l’essence du lieu. L’esprit des Puces, Christelle Téa s’en est imprégné durant presque une année.
Un dessin par jour, sa vitesse de croisière. Une croisière poétique où Christelle Téa nous emmène nous perdre avec délectation dans le détail. D’une main assurée et sans repentir, elle révèle à l’encre de Chine sur ses grandes feuilles de papier, les trésors dont regorge ce musée à ciel ouvert qu’est Paul Bert Serpette.
Après un diplôme de Communication Visuelle à l’École Olivier de Serres à Paris, Christelle Téa entre en 2010 à l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts de Paris, où elle étudie avec Patrick Tosani, Jean-Luc Vilmouth et Philippe Comar. Elle obtient le Diplôme National Supérieur d’Arts Plastiques en juin 2015 avec les félicitations du jury à l’unanimité.
Passionnée de musique, elle a réalisé une série de dessins de chanteurs et d’instrumentistes de l’Orchestre National de l’Opéra de Paris, exposée à la médiathèque de l’Opéra Bastille en mai 2012. En 2014, elle a effectué un séjour de six mois aux Beaux-Arts de Pékin (CAFA) et y a réalisé de nombreux dessins sur le vif de la ville, des musées et des marchés. En 2015, elle a participé au workshop Nature and Me, organisé par Jean-Luc Vilmouth et Clélia Zernik pour la Triennale d’Echigo-Tsumari au Japon. En 2016, elle a été en résidence d’artiste au musée national Jean-Jacques Henner à Paris, puis en 2017 à Saratha Vilas, en Inde du sud, et à Budapest, avec le soutien de la Mairie de Paris, de l’Institut Français de Budapest et de la Budapest Galéria. En 2018, elle a participé à la résidence d’artiste Le Souffle, à Sion-Vaudémont, en partenariat avec Bee Medias.
Aujourd’hui, elle se consacre essentiellement à dessiner des portraits sur le vif, où elle représente le modèle dans son intérieur, attachant une attention particulière à cet environnement, symbolisant pour elle l’expression de la personnalité des modèles. Ces dessins sont réalisés directement devant le modèle, à l’encre de Chine, sans ébauche ni repentir.
Christelle Téa cherche la ressemblance mais pas le réalisme, car dessiner est pour elle sélectionner les éléments les plus signifiants dans la complexité du visible. Christelle Téa se consacre aussi aux vues d’intérieurs, dessinées comme des portraits sans modèle, ainsi qu’aux paysages. Dans ces œuvres, elle décante une matérialité pour faire apparaître l’essence de sa perception. Au contraire, ses dessins de conférences, réalisés en temps réel, représentent son impression visuelle et auditive de la performance du conférencier.
Pour cette nouvelle exposition, la galerie Rage présente le fruit des pérégrinations de Christelle Téa à Paul Bert Serpette. 40 dessins au gré des allées, que présenteront Eloïse Poirson et Emmanuel Roucher, deux antiquaires réunis sous le nom de la galerie « RAGE » par l’amour du dessin.