Annie et Patrice Saltel, la palette de la passion

Cette semaine, brossons le portrait d’un couple de marchands incontournable. Poussés par une passion commune, Patrice et Annie Saltel ont traversé les années comme l’on arpente un musée, regards croisés sur les œuvres qu’ils affectionnent. Pas de vernis pour la galerie Saltel, un amour pour la vie aussi haut en couleurs que les toiles de L’école de Paris qu’ils exposent.

Comment en êtes-vous venu au métier d’antiquaire ?

C’est avant tout une histoire de passion. A l’âge de 20 ans à peine, nous collectionnions déjà. Cependant, au départ nous n’exercions pas du tout la profession d’antiquaire, nous avions une boutique de prêt-à-porter.

Nous avions constitué une belle collection de tableaux et en 1990, nous avons ouvert une galerie. Nous participions à un grand nombre de salons, principalement dans le sud et en 1997, nous nous sommes installés à Paul Bert Serpette. Nous sommes de vrais autodidactes.

Que trouve-t-on sur votre stand ?

Nous présentons principalement des tableaux des années 50 et plus particulièrement des œuvres des artistes de l’Ecole de Paris. Ce sont des artistes nés dans les années 1910-1920 et qui ont œuvré durant la période d’après-guerre.

Nous sommes particulièrement attachés à certains peintres comme Jacques Lagrange, un artiste important qui avait notamment réalisé les décors du film « Mon Oncle » de Jacques Tati. Il fait partie de ces artistes qui ont relancé la tapisserie d’Aubusson. Il fera sans doute l’objet de notre prochaine exposition.

Nous réaliserons également une exposition sur Pierre Gougerot, artiste que nous affectionnons et dont nous avons racheté le fond d’atelier. Nous préparons actuellement le catalogue raisonné.

Travailler en couple a-t-il toujours été facile ?

Nous nous entendons très bien et avons les mêmes gouts, ce qui fait que nous avons toujours été d’accord dans nos choix. Nous faisons tout ensemble et avons toujours très bien su conjuguer les choses. Nous nous sommes connus très jeunes, c’est toute notre vie que nous avons passé ensemble !

Parlez-nous de l’exposition que vous présentez en ce moment

Actuellement, nous exposons Georges Hillaireau, un artiste né en 1884 à Saint Ouen et mort en 1954 et que nous suivons depuis très longtemps. Ce peintre était reconnu et apprécié par ses pairs, notamment Vieira da Silva et Lanskoy. Il était très ami avec Nicolas de Staël. C’est un artiste qui a été exposé par de grandes galeries.

Une salle lui est consacrée au Musée des Beaux-Arts de Dijon et il est également possible de voir des dessins au centre Pompidou.

Récemment, nous avons pu acquérir une vingtaine d’œuvres et c’est pour cela que nous avons décidé de les présenter. Beaucoup datent d’avant 1945, ou juste après. Ce que l’on connait de l’œuvre d’Hillaireau ne s’étale que sur une petite vingtaine d’années. Les œuvres les plus figuratives datent du début des années 40 alors que les plus abstraites sont plus tardives. C’est grâce à cela que l’on peut dater ses toiles.

Pour vous que représente Paul Bert Serpette ?

Nous avons mis très longtemps à venir nous installer ici et si c’était à refaire, nous serions venus plus tôt. Paul Bert Serpette est indéniablement l’endroit où il faut être !

Cette semaine, brossons le portrait d’un couple de marchands incontournable. Poussés par une passion commune, Patrice et Annie Saltel ont traversé les années comme l’on arpente un musée, regards croisés sur les œuvres qu’ils affectionnent. Pas de vernis pour la galerie Saltel, un amour pour la vie aussi haut en couleurs que les toiles de L’école de Paris qu’ils exposent.

 

 

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