Le jardin d'hiver de Lila K

Un peu de Renzo Mongiardino et de Madeleine Castaing, une once de palais vénitien, et bien sur tout l’univers du jardin d’hiver… Chez Lila K, Il faut aller très vite si vous ne voulez pas voir partir votre miroir Napoléon III tant convoité chez un grand décorateur. Mais pas d’inquiétude chaque week-end vous trouverez de nouvelles pièces, chinées avec passion et présentées avec goût. Alors laissez-vous entrainer dans cet univers plein de poésie

Quel est votre parcours ?

Avant d’être antiquaire, je travaillais dans la mode. J’ai commencé à fréquenter les Puces à l’âge de 20 ans, je venais pour voir mon mari qui est issu d’une famille de marchands. C’est grâce à lui que j’ai débuté dans le métier, je m’en suis imprégnée, j’allais dans les déballages. J’ai toujours adoré chiner, je trouve cela incroyable c’est un peu comme une chasse aux trésors. A un moment donné je me suis sentie prête à me lancer. Je voulais absolument avoir un stand à Paul Bert Serpette, j’adorais ses petites allées très charmantes. J’ai donc pris mon premier stand il y a 15 ans. J’avais une idée bien précise de ce que je voulais, je souhaitais présenter des miroirs et des lustres. A l’époque la tendance était au shabby chic et c’est avec ce type de marchandise que j’ai débuté. Peu à peu j’ai développé mon gout, toujours autour du miroir, du lustre et de l’assise.

Que présentez-vous sur votre stand ?

Je suis une grande passionnée de miroirs, et j’en présente de très divers, de toutes époques et de tous les styles. J’aime beaucoup les grands formats et j’ai une affection particulière pour les miroirs vénitiens. Mes clients viennent également me voir pour mon goût très Napoléon III, j’aime les velours de soie capitonnés, les formes et le confort de ces pièces. J’essaie toujours de garder les vieux tissus d’origine.
Quand je chine, j’achète avant tout des objets qui me touchent, mais je pense également à la cohérence que je vais créer sur mon stand. J’aime réaliser de belles scénographies. Pour moi, il est très important que mes coups de cœurs puissent s’intégrer à mon univers. J’adore mélanger les styles, je peux tout à fait mixer un grand canapé Napoléon III avec un miroir vénitien et une céramique du XXème siècle.

Pouvez-vous nous parler du jardin d’hiver ?

Le jardin d’hiver est ma grande passion. C’est un petit coin d’été pour faire face à la grisaille de l’hiver, un espace de repli qui vous apporte lumière et chaleur. Je le conçois comme un lieu élégant, avec des pièces un peu rares et précieuses qui le rendront unique. C’est un lieu où l’on peut exprimer sa créativité et où l’on peut beaucoup s’amuser. Je pense que l’on peut tout se permettre dans le jardin d’hiver, je peux très bien y intégrer un grand lustre d’église, une coupe en albâtre ou du joli mobilier en bambou, mais également des objets inspirés d’animaux exotiques. Le jardin d’hiver à ma manière est très mélangé, mais toujours dans un esprit vénitien et Napoléon III, avec beaucoup de grandes plantes surmontées d’imposants caches pots, de fleurs et tout objet se rapportant à la nature.

J’ai récemment agrandi mon stand, ce qui me permet de développer cette thématique du jardin d’hiver. Présenter des pièces dans cet écrin rose poudré m’amuse beaucoup.

Quelle pièce de votre stand souhaitez-vous mettre en avant ?

L’univers vénitien me procure beaucoup d’émotions. Je viens d’acquérir un très joli fauteuil sculptural de la fin du XIXème siècle, dans son jus, que je présente dans mon nouvel espace. C’est un rocking chair de la maison Pauly & Cie, une maison vénitienne qui fabriquait ce mobilier pour les jardins d’hiver. C’est une pièce atypique, très connue des décorateurs et des collectionneurs. Elle se marie très bien avec de beaux lustres et du bambou ou dans un endroit insolite. Ce mobilier appelé « Grotto » a été réalisé autour du thème de la faune marine et répondait à la mode de l’époque des jardins d’hiver.

Pour vous que représente Paul Bert Serpette ?

C’est un excellent marché qui attire le regard du monde. Il est constitué de marchands qui ont beaucoup de talent et qui présentent leurs univers dans lesquels les décorateurs du monde entier viennent s’inspirer. C’est un marché très vivant qui donne beaucoup d’énergie, on y apprend tous les jours. Il faut y venir très souvent pour suivre le mouvement, tout va très vite. A Paul Bert Serpette, il y a quelque chose de très actuel et de très ancien. On vient y chercher ces nouveaux marchands spécialisés dans le 20ème, qui ont un goût fabuleux et qui chinent des pièces exceptionnelles, et ces anciens antiquaires qui donnent des références, faisant partie de notre patrimoine. On y croise une clientèle éclectique et fidèle. Ce métissage de gens de tous les univers est très enrichissant. J’aime cette diversité.

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