Venez faire vos armes chez Frédéric Coridon

Rares sont les endroits où vous avez la possibilité de passer de l’Ethiopie au Groenland, des plaines des Etats-Unis d’Amérique au Japon. Chaque week-end, Frédéric Coridon vous invite dans cet incroyable périple au travers d’objets tout aussi insolites qu’esthétiques. Au cour de votre voyage, il n’est pas impossible que votre œil s’arrête sur l’extraordinaire collection d’armes, et si vous ne repartez pas avec l’une de ces pièces chargées d’histoire, vous garderez au moins de cette visite, l’envie de revenir très vite…

Quel est votre parcours ?

J’ai fait des études en électrotechnique qui m’ont amené à travailler dans le domaine du bâtiment et en même temps, j’ai toujours eu un attrait pour le monde de la collection et des objets anciens. J’ai rapidement pu acquérir quelques premiers objets, notamment des armes anciennes, domaine dans lequel je me suis spécialisé. Durant quelques années, j’ai vendu des armes anciennes sur des bourses aux armes. Parallèlement à cela, j’ai commencé à m’intéresser aux arts extra-européens et j’ai commencé à acheter à titre personnel, des objets africains et océaniens. Ma boulimie d’acquisition était bien plus grande que ma capacité de revendre. Je me suis donc installé aux Puces, où j’exerçais en plus de mon autre métier. J’ai finalement eu envie d’aller un peu plus loin et j’ai quitté le monde du bâtiment pour me consacrer exclusivement au marché de l’art et aux Puces. Aujourd’hui, cela fait bientôt trois ans que je suis là et j’ai trouvé ma place.

Qu’est-ce qui vous anime dans vos deux spécialités ?

Le voyage… D’un côté au travers des objets ethniques qui nous font parcourir des zones géographiques, explorer des cultures différentes et surtout qui possèdent un aspect esthétique pouvant choquer, surprendre et qui peut aussi être émouvant. C’est assez extraordinaire !

Concernant l’arme ancienne, mon attrait est sans doute comme celui de tous les enfants qui regardaient les westerns. Plus on l’explore, plus on s’aperçoit que le domaine de l’arme ancienne n’est pas aussi repoussant que l’on pourrait l’imaginer. Derrière l’arme en elle-même, il y a la beauté de l’objet. Ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est de valoriser cette beauté, ainsi que la culture qui existe autour de l’arme ancienne. Il est passionnant d’observer que depuis la naissance des relations diplomatiques internationales, les armes sont offertes comme acte de reconnaissance de la suprématie de l’autre et représentent une marque de respect. Quand un dignitaire arrivait pour offrir son sabre à l’ennemi, la guerre s’arrêtait. Toute la symbolique autour de l’arme en fait un objet qui va bien au-delà du simple outil à tuer. Sa symbolique diplomatique et esthétique est formidable.

De quelles parties du monde proviennent vos pièces d’art extra-européens ?

Je n’ai pas de provenance de prédilection pour les pièces que je présente. Ce qui compte, c’est avant tout l’émotion qui va me frapper, la qualité esthétique et la beauté des matériaux, non pas la recherche autour d’une région. Quand vous observez ma boutique, tous les continents sont représentés, ainsi que de nombreuses époques. Petit à petit, mon stand est devenu comme un grand cabinet de curiosité. Les visiteurs peuvent être assez déroutés et être attirés par un bouclier éthiopien et finalement repartir avec une arme ancienne.

Que représente Paul Bert Serpette pour vous ?

Aujourd’hui en France, Paul Bert Serpette est le dernier représentant physique de la culture de l’objet ancien. Aujourd’hui c’est un marché qui permet d’apporter à des collectionneurs et à des curieux, l’intérêt de l’objet ancien. Aujourd’hui, Paul Bert Serpette continue de promouvoir ses marchands, pour apporter une valorisation à des clients internationaux. Paul Bert Serpette est essentiel !

Pouvez-vous nous parler d’une pièce qui vous tient à cœur ?

Parmi les objets que j’affectionne particulièrement, tant au niveau de l’époque, que de l’esthétique et de l’état de conservation, j’ai ce magnifique pistolet à rouet français qui est daté de 1630. Le pistolet à rouet français était le plus fragile, mais le plus élégant. Son état de conservation est extraordinaire, il est doté d’une élégance rare.

Ce sont des objets qui sont passés de mains en mains et qui représentent l’aristocratie de l’arquebuserie française et internationale. C’est un objet extrêmement rare et aujourd’hui, un pistolet comme cela, vous pouvez parcourir tout Paris et l’Ile de France, vous n’en trouverez pas un semblable. Il ne s’agit pas d’un objet exceptionnel, c’est un objet extraordinaire.

 

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