Gisèle BUTHOD-GARCON (née en 1954)
"Faille", 2004
Sculpture en terre réfractaire émaillée, cuisson au Raku
Cachet au revers
Hauteur : 36 cm - Largeur : 33 cm
Née en 1954, Gisèle Buthod-Garçon se découvre une passion, la terre, en tant que matière, suite à un séjour au Sénégal en 1979 qui a agi sur elle comme un révélateur. Autodidacte, elle passe d’atelier en manufacture. Elle complète sa formation aux cours du soir de l’École des Beaux-Arts de Nîmes entre 1980 et 1982. Son ambition artistique s’affirme en même temps que son rejet de son expérience en usine.
En 1982, elle a l’opportunité de s’installer dans son propre atelier. Dès le début, elle adopte la technique du raku américain qu’elle ne quittera plus. Née des expériences menées dans les années 1950 par Paul Solner, cette technique s’inspire de celle du Raku japonais, à laquelle on ajoute l’étape de l’enfumage. Cuites à basse température, les pièces sont sorties incandescentes du four et déposées dans une bassine emplie de foin et de crin pour l’étape utlime de l’enfumage durant laquelle les végétaux impriment la pièce ou simplement la colore.
"La technique du raku a chez moi favorisé l’expression et la liberté". Même si l’enfumage devient parfois à peine visible, Gisèle Buthod-Garçon continue obstinément à l’utiliser car pour elle « le raku répond à une nécessité violente." La quête d’une belle qualité d’émail est primordiale chez elle, c’est à dire la matérialité, la profondeur, la transparence et la dynamique des rehauts lumineux. Cette qualité s’obtient généralement à grand feu (1 300°C), or elle réussit l’exploit de l’obtenir à basse température (trois cuissons successives à 950°C, 1 030°C et 1 050°C).