Bergères
Appréciée pour sa largeur et sa profondeur, la bergère accueille à bras ouverts celui qui y siège. Héritière du fauteuil à oreilles du XVIIe siècle, elle tient son nom du goût de l’époque pour les scènes pastorales volontiers représentées sur les tapisseries l’habillant. Toujours dotée d’accotoirs pleins garnis de manchettes, sa forme libre évolue au fil des modes. En « confessionnal », son dossier s’encadre de joues rembourrées dans le prolongement des accotoirs. A la « hotte », elle est surmontée d’une niche en étoffe. En « corbeille » ou en « gondole », son dossier enveloppant est privilégié dès 1750 et perdure jusqu’au XIXe siècle. Confortable, spacieuse et basse, la bergère témoigne d’une nouvelle sociabilité : les fauteuils ne prenant plus appui contre le mur mais se regroupant autour de l’âtre.