Marqueterie
L’art de la marqueterie se développe en Italie au cours du XIVe siècle. Il consiste à appliquer sur une menuiserie des éléments découpés dans des feuilles minces de bois, formant des compositions ornementales ou figuratives. Au XVIIe siècle, cette technique connaît une évolution importante avec l’utilisation de la scie qui permet une découpe plus précise que le ciseau à bois.
Appelée peinture en bois, elle se prête à des compositions de fleurs, d’animaux, de personnages et d’ornements divers.
Les marqueteurs ou intarsiatori se servaient des cartons comme guide, ils découpaient les pièces de placage au modèle. Ils traçaient les contours du motif afin de creuser le panneau massif pour permettre l’insertion des divers éléments dans les alvéoles. Une fois préparées, les incrustations étaient retenues dans le panneaux par une colle chaude ou une colle froide de caséine.
On compte plusieurs techniques de marqueterie telle que la Tarsia Geometrica ou la Tarsia a Topo.
La Tarsia Geometrica : Les pièces sont assemblées l’une contre l’autre, sont incrustées dans les cavités creusées au ciseau dans le bois massif, ce dernier forme un cloisonnement des parties intermédiaires ainsi que l’encadrement. L’aspect s’apparente à ce que nous appelons aujourd’hui le Frisage. Le contraste est donné par les couleurs et la disposition du veinage des différents bois.
La Tarsia a Topo : Il s’agit de débiter des baguettes de bois de différentes couleurs et sections que l’on assemble en faisceaux, entre deux ou plusieurs placages. Ces baguettes sont collées à la colle d’os et de nerfs. On débite ensuite ce bloc par bandes décoratives qui sont appelées filets composés.
Bois employés :
- Noyer
- Murier
- Poirier
- Chêne Lacustre
- Chêne Brun
- Fusain
- Cerisier
- Houx
- Sycomore
- La Blanchette : bois teinté par le Fongus. La teinture du bois se produit dans les arbres morts de la forêt.