Photographie

Historique



Le principe de base de la photographie est connu depuis l’Antiquité : c’est la camera obscura. Si on prend une boite noire, percée à un endroit, les rayons du soleil s’y engouffrent et reproduisent l’image du dehors… inversée ! Léonard de Vinci en était un utilisateur assidu. Au 19ème siècle, les connaissances en chimie sont déjà bien avancées : on sait les effets que peut avoir la lumière sur certains corps argentiques. Mais un souci de taille s’impose : faute de fixateur, comment capturer l’image ? En 1826, Nicéphore Niepce (1765-1833) parvient à faire la première photographie de l’histoire. Réalisée à l’aide d’une chambre noire et d’une plaque d’étain enduite de bitume de Judée dissout dans l’essence de lavande. En 1829, Niepce s’associe avec Louis-Jacques Daguerre (1787-1851). En résulte l’invention du Daguerréotype qui permet d’obtenir des images de belle qualité sur une plaque métallique révélée au mercure. En 1849, Henri Fox-Talbot invente le Calotype, et par la même occasion le procédé négatif, cinquante ans plus tard, George Eastman (fondateur de Kodak) produit la première pellicule souple en ruban.



La photographie d’art



La photographie suscite dans le monde un engouement sans précédent de la part du public. La France est une vitrine grâce aux manifestations incontournables et mondialement reconnues comme les Rencontres d’Arles, Visa pour l’image ou encore Paris Photo. Les festivals photo qui fleurissent depuis quelques années en sont également de bons exemples. La photographie traverse depuis quelques années une crise dont elle commence à peine à sortir. Après avoir tant lutté face à la peinture à ses débuts, la photographie artistique c’est fait une place sur les marchés d’art, les expositions, et chez les collectionneurs, où elle a acquis ses lettres de noblesse. La photographie participe au rayonnement culturel de notre pays. Dans les années 80, la France était avec ses agences, Magnum, Gamma, Sygma […] et ses photographes, Henri Cartier-Bresson et Robert Doisneau en tête, le centre névralgique de la photo de presse et de création.



Avant le numérique, les tirages de photographies artistiques étaient réalisés le plus souvent par tirage contact, ou sous agrandisseur par tirage platine, tirage Cibachrome, baryté etc. De nombreuses possibilités, que les collectionneurs et galeristes connaissent bien, et ayant fait leurs preuves dans le temps puisque reposant sur des techniques de plusieurs décennies, ces procédés venant directement des pionniers de la photographie. Les impressions numériques sont par contre apparues très tard, au début des années 90, avec des résultats assez catastrophiques en qualité mais surtout en résistance au vieillissement. Comme en argentique, papiers et encres jouent un rôle primordial, mais avec des contraintes différentes. Face à cet état de fait, certains fabricants ont mis au point des procédés qui donnent aujourd’hui aux impressions jet d’encre ses lettres de noblesse. Face à l’achat d’une œuvre, un amateur d’art devra donc toujours se renseigner sur les procédés d’impressions de l’œuvre, et ne pas hésiter à se renseigner, auprès de galeristes ou d’agents d’art, avant d’investir.



Il est d’ailleurs amusant de voir que la photographie du 19ème siècle a battu tous les records ces dernières années, entraînant derrière elle la photographie contemporaine dans les salles de vente, chez Christie’s ou à Paris-Photo. Le record pour une photographie contemporaine est détenu depuis le 8 novembre 2005 par Richard PRINCE. Un Cowboy, icône des campagnes publicitaire de Marlboro, s’est envolé à 1,1 millions de $ chez Christie’s au cours d’une vente d’art contemporain. Alors qu’il n’a jamais existé autant de photographes et de photographies sur le marché !