Verre

L’apparition des premiers objets en verre fabriqués par l’homme est antérieure à 1500 ans avant notre ère, mais c’est à partir de cette date que des récipients sont attestés aussi bien en Mésopotamie qu’en Egypte. Le verre, reste un matériau rare et précieux, aux couleurs déjà variées et vives mais opaques. Liés à la toilette, à la bijouterie, au décor ou au culte, les flacons, les perles, les éléments d’incrustation ou les sculptures sont de petites dimensions. Les deux principales techniques employées sont celles du moulage et du modelage sur un noyau d’argile, qui sont parfois suivies d’opérations à froid telles que l’abrasion et le polissage. Les plus anciens objets en verre transparent qui nous soient parvenus datent du Ve siècle avant J.C. ; originaires de Perse, ils sont moulés puis taillés et polis.



La technique du verre soufflé qui engendre une production massive est originaire de la zone Syro-Palestinienne. Elle apparaît peu de temps avant la naissance du Christ et se diffuse très rapidement grâce aux réseaux commerciaux et migratoires de l’Empire Romain. L’époque médiévale quant à elle, restera toujours marquée par le génie des hommes du verre plat et la splendeur de leurs vitraux.



Au XIIIe siècle, lorsque le Grand Conseil de Venise décide, pour des raisons de sécurité et de contrôle, l’installation des verreries dans l’Ile de Murano, la Guilde des verriers est déjà importante et puissante. S’ils exportent dès la fin du XIVe siècle jusqu’à Londres, c’est au cours du XVe siècle et avec la Renaissance vénitienne que leurs productions vont atteindre un degré de perfection, de variété rarement atteint dans l’histoire des arts décoratifs. Bien que cherchant, parfois par des moyens extrêmes, à conserver le monopole de production, les autorités vénitiennes ne peuvent empêcher la diffusion des techniques et l’installation dans l’Europe entière de verreries dites « à la façon de Venise ».



Aux XVIIe et XVIIIe siècles la France, dont le prestige est si important pour les arts, le mobilier, l’orfèvrerie et la céramique, produit quelques très beaux objets utilitaires en verre mais très peu de pièces somptueuses et décorées.



Au XIXe siècle, lorsque le continent adopte le verre anglais au plomb, les Français le colorent et obtiennent les cristaux opales plus connus sous le nom d’« Opalines », puis les « presse-papiers » qui fascineront un siècle plus tard l’écrivain Colette et la couturière Jeanne Lanvin. Le verre fut la première industrie des colonies nord-américaines et l’Europe importe vers 1840 une nouvelle révolution technologique venue des Etats-Unis : il s’agit du verre pressé-moulé, qui permet une accélération des rythmes de production et un apprentissage réduit au maniement d’une machine.



Composition du verre :




  • Oxydes

  • Soude

  • Chaux

  • Silice