Louis XV

On date le style Louis XV entre 1725 et 1760, style nouveau où l'on voit disparaître le culte du classique et de l'antique.

  • Comment reconnaitre un meuble Louis XV ?
  1. A son bois

Les bois les plus courants pour un meuble de style Louis XV : chêne, noyer, hêtre poli, naturel, laqué ou peint de couleurs tendres parfois à plusieurs tons et à filets, le bois d'amarante et le bois de violette. Beaucoup de marqueterie et de placage. Le placage de bois des Iles à compartiments ou à mosaïque. Les panneaux sont encadrés de bandes en bois de couleur et de filets. Motifs : damiers, losanges, rosaces, lignes géométriques. La marqueterie emploie des bois de différentes couleurs et forme de véritables compositions décoratives : vases de fleurs, scènes, personnages, guirlandes, bouquets.

  1. Son ornementation

Absence de symétrie. C'est une décoration riche qui s'inspire du style Régence (chinoiseries) et de la rocaille. Les principaux motifs : la coquille, dissymétrique, la feuille d'acanthe, les feuillages entrelacés, les oiseaux, les bouquets, les fruits, tous les attributs amoureux. Les motifs « rocaille » sont souvent extravagants, tourmentés, asymétriques, inspirés surtout de certains coquillages. Les chinoiseries : mandarins, magots, pêchers, paysages, statues à personnages ; les cartouches : coquille ailée à deux carquois entrecroisés, guirlandes de fleurs ; la tête de femme encadrée de « rocaille » et de fleurs ; beaucoup de fleurs : chutes, fleurs enroulées, petite fleur remplaçant la coquille Louis XIV sur les sièges.

Les bronzes et les cuivres sont très employés pour les serrures, les extrémités des pieds, les angles, les arêtes ; les motifs sont les mêmes que ceux du bois sculpté.

Les moulures sont légères, découpées et chantournées. Les marbres sont gris, rouge, rose, vert, orange ou bleu.

  1. Son piètement

Les pieds de tous les meubles, des tables et des sièges sont en pied de biche, c'est-à-dire constituées par deux sections superposées et contrariées formant un S. ils sont gracieux et légers, en général terminés en sabot de bois ou de métal ou en petit pied vertical.

 

  • Les meubles typiques
  1. Les sièges

En bois sculpté naturel, doré ou peint. Ils sont légers et confortables. La décoration est sobre ; la plus courante : deux ou trois fleurettes au centre de la ceinture et du haut du dossier, lignes courtes, pas d'angles droits, pieds en S plus ou moins accentué. Ils sont garnis de tissu et parfois cannés.

Les modèles les plus courants :

  • le fauteuil cabriolet
  • le fauteuil bergère avec la bergère dite en confessionnal et la bergère gondole
  • le fauteuil marquise
  • le fauteuil de bureau ou de cabinet
  • Les canapés
  • Les chaises longues
  • Les tabourets

 

  1. Les commodes

Les commodes Louis XV, en acajou, en noyer ou en palissandre, marquetées, vernies ou laquées, recouvertes de marbre à bords chantournés. Elles sont ornées de bronzes dorés et ciselés.

Les deux formes les plus fréquentes :

  • la commode à pieds élevés et cambrés, à deux tiroirs superposés, fine et élégante;
  • la commode à pieds bas et trapus, à plusieurs tiroirs, beaucoup plus massive.

Les commodes sont dites : en tombeau, à la Régence (très ventrue, à trois tiroirs), religieuse (petite et étroite) en console.

La chiffonnière, petit meuble dérivé de la commode, plus haut que large. Il est porté par des pieds généralement élevés ; à deux ou trois tiroirs dont un s'ouvre sur le côté ; très décoré, laqué et peint de sujets chinois, ou marqueté.

  1. Les bureaux

Le bureau plat, rectangulaire à coins arrondis, pieds cambrés ornés de feuilles en bronze doré. Il est souvent en chêne plaqué de palissandre, à trois tiroirs : un au centre, droit et légèrement en retrait ; les deux autres suivent la forme de la ceinture.

Le bureau à cylindre apparaît vers 1750, souvent en marqueterie avec abattant à cylindre fermant tablettes tiroirs intérieurs.

Le bureau dos d'âne, meuble féminin, petit et fin, avec un abattant incliné découvrant tablettes et tiroirs.

Le bureau capucin, bureau de dame à cachettes, à secrets et à ressorts dissimulés. L'abattant est brisé horizontalement : la partie supérieure se relève et découvre en elle-même une série de casiers ; la partie inférieure forme table à écrire lorsqu'elle s'abat. Petits tiroirs latéraux qui s'actionnent au moyen de ressorts cachés.

Il y a encore beaucoup d'autres petits bureaux de dame fins et marquetés.

Le secrétaire de dame en marqueterie, divisé en deux parties : l'une, inférieure fermée par deux vantaux, l'autre supérieure, par un abattant ou deux volets coulissants, découvrant une série de tiroirs et une petite armoire ; tiroir horizontal entre les deux parties.

  1. Les tables

Les tables Louis XV deviennent légères et maniables, sans traverses d'entrejambe. Les tables Louis XV que l'on peut trouver sont en général de petites dimensions ; le piétement est, pour la plupart, en pied de biche, terminé par des sabots en bronze doré ou par une volute reposant sur un petit dé; les ceintures sont abondamment découpées et décorées de motifs: coquille Louis XV; motifs « rocaille », rinceaux d'acanthe.

Différentes tables :

  • la table à jeu
  • la table servante
  • la table à écrire
  • la table à ouvrage

 

Aucun objet correspondant