Miniatures, amulettes, parures, représentations de divinités ou d'entités spirituelles, les bronzes nous font réaliser que le monumental parfois, peut tenir au creux de la main.
Les bronzes existent depuis toujours, ou presque. Ils sont l'une des premières manifestations artistiques à avoir traversé les âges et les continents. Favorisés par leur taille et leur matériau, ils sont de ces objets qui acquièrent plus de beauté en se patinant, plus de transcendance en supportant les marques du temps.
Il est indéniable de constater que si les hommes ont voyagé, leurs objets aussi – ou du moins leur style et leur iconographie. Rapporter des souvenirs d’ailleurs, c’était donner à voir un savoir-faire différent, c’était proposer des techniques nouvelles, des formes que l'on répéterait en se les appropriant : l’art est échange et transmission.
Au-delà même de la ligne et de l'équilibre de leur composition qui ne sont pas sans rappeler les œuvres des plus grands sculpteurs modernes du XXème siècle, ces deux cents bronzes, collectionnés par un passionné pendant plus de quinze années, sont chargés d'écho de styles et d'influences, ils sont les supports de ces dialogues atemporels. Comment même ne pas y voir un peu du Luristan, de la Sibérie ou même des traces des étrusques ?
La monumentalité finalement c'est également ce qui ne s'énonce pas au premier regard, la monumentalité c'est l'ailleurs, c'est l’autrefois, c'est percevoir tout ce qu'il aura fallu de monde pour en arriver là.