Alexis Martin, Paul Bert Serpette dans son ADN
Alexis Martin est un jeune marchand, et pourtant les allées de Paul Bert Serpette n’ont déjà plus de secrets pour lui. Bien plus qu’un stand, le 58bis est une véritable part de son enfance. Initié par un père marchand qui lui a transmis cette passion dont on ne peut se défaire, Alexis a perpétué la tradition familiale en restant fidèle à Paul Bert Serpette. Son plaisir ? Insuffler un vent de fraicheur sur son stand en proposant sans cesse de nouvelles mises en scènes à venir découvrir chaque week-end.
Quel est votre parcours ?
Je suis issu d’une famille de marchands. Mon père avait débuté très jeune et était installé à Paul Bert Serpette. Ma sœur Cécilia Lahaye a également un stand ici. Pour moi, il était évident que j’allais intégrer le milieu et quand j’ai eu 17 ans, je suis venu travailler avec mon père. Il m’a appris le métier en m’emmenant dans les salles des ventes et chez les antiquaires. J’ai également beaucoup appris au contact des marchands de Paul Bert Serpette.
J’étais trop jeune pour commencer seul, alors je me suis associé pour prendre un stand juste en face de celui où je me trouve actuellement. J’ai un peu navigué entre plusieurs allées et quand mon père a voulu arrêter, il m’a proposé de reprendre le 58 bis. Il était évident que j’accepte.
Que présentez-vous sur votre stand ?
Je n’ai pas vraiment de spécialité, je touche à tout. A Paul Bert Serpette, les marchands ne sont pas dans l’obligation de se spécialiser, et c’est ce que j’aime. Je peux vendre de tout… Des meubles un peu extravagants en bois, des fauteuils en cuir, des bibelots… J’aime aller un peu dans tous les sens, mais j’essaie aussi de m’adapter à la demande. Je chine beaucoup sur les Puces, j’achète également dans les ventes aux enchères, mais jamais sur les foires.
Que représente Paul Bert Serpette pour vous ?
J’ai toujours travaillé à Paul Bert Serpette, je suis très attaché à ce marché, certains marchands sont là depuis très longtemps et je les connais depuis mon enfance, ils m’ont vu grandir. Paul Bert Serpette, c’est un peu comme une grande famille.
C’est un marché qui attire une belle clientèle, fidèle, et avec qui l’on peut s’attendre à tout. Tout le monde vient chiner ici, j’ai même déjà vendu un cadre à Madonna. On peut aborder les gens de manière très simple et l’on y fait de très belles rencontres.
Paul Bert Serpette reste le baromètre, c’est un endroit qui fonctionne très bien et où l’on voit du monde.
Avez-vous une pièce qui vous tient à cœur à nous présenter ?
En ce moment, j’ai deux fauteuils remarquables, réalisés à partir de racines d’arbres ayant poussées de manière à dessiner un siège. Ils ont longtemps séjourné dans un jardin et ont attrapé une très belle patine que j’aime particulièrement. Je pense qu’ils ont une quarantaine d’années environ.
Ce sont des pièces très atypiques mais qui pourtant peuvent être placées dans des contextes très différents. Je les verrais tout à fait dans un grand loft blanc très contemporain.
Comment voyez-vous votre avenir à Paul Bert Serpette ?
Je suis bien parti pour rester ici encore très longtemps. J’aime l’ambiance qui règne ici chaque week-end. Quand on a gouté à ce métier, on ne peut plus faire autre chose !