Interview : Thomas Cattin

Cette semaine, nous vous invitons à découvrir l’univers de Thomas Cattin. Marchand à Paul Bert Serpette, spécialiste et collectionneur de Street Art, cet amoureux des objets n’a pourtant pas de limites dans ses choix qui sont avant tout des coups de cœur…

Quel est votre parcours ?

Déjà très jeune, je voulais être marchand de tableaux. Je suis diplômé de l’ICART, une école spécialisée dans le marché de l’art. Suite à cela, j’ai organisé des expositions puis fait mes armes en maison de vente aux enchères chez Cornette de Saint Cyr, puis en galeries. Quand ma carrière a débuté, je me destinais à l’art contemporain. A ce moment-là, c’était la guerre du Golfe et le secteur a explosé du jour au lendemain, il n’y avait quasiment plus de travail. J’ai donc exercé dans l’immobilier pendant 15 ans tout en commençant à collectionner des œuvres. Etant un habitué des Puces j’ai fait le constat que le Street Art n’était pas représenté, c’est ce qui m’a motivé à monter une galerie en me permettant d’allier passion et profession. Rapidement, l’envie de développer quelque chose d’autre s’est faite ressentir. Ma rencontre avec Anaïs Castelin, déjà marchande à Paul Bert Serpette et spécialiste du mobilier 20ème a été décisive. Nous sommes devenus associés et avons ouvert un espace alliant nos deux univers. Enfin, en septembre un nouveau stand a été crée dans lequel les ambiances sont mélangées.

Pourquoi avoir fait le choix de vous installer à Paul Bert Serpette ?

Je viens ici depuis que j’ai 15 ans, j’ai toujours adoré les Puces. Être isolé dans une galerie ne me correspond pas. J’aime beaucoup l’ambiance de Paul Bert Serpette et j’avais envie d’y apporter quelque chose de nouveau, qui soit dans les tendances actuelles et qu’on ne trouvait pas du tout sur le marché. Je voulais apporter une ambiance différente. A Paul Bert Serpette, on rencontre des gens très différents, de la mode, du cinéma, de la rue. Il y a beaucoup de passage et on ne s’ennuie jamais.

Quelles sont vos spécialités ?

Ma spécialité est l’art contemporain, mais je me définis comme éclectique et avant tout amoureux des objets. Quand je tombe en extase devant une pièce, l’époque m’importe peu, je n’ai pas de limites. Mes deux stands de l’allée 1 proposent principalement du street art, avec toujours un petit meuble. J’aime avoir des objets bien choisis et mélanger ancien et contemporain. Dans mon nouveau stand, j’ai crée un univers plus déco avec des pièces choisies de grands designers comme une table de Mangiarotti ou une étagère de Pierre Chapo, mais également des tableaux d’artistes contemporains que je défends.

Avez-vous un objet que vous souhaitez mettre en avant ?

En ce moment, j’ai des animaux en béton qui datent de début 1900 et qui ont été fabriqués en Allemagne. Ils faisaient parti du décor d’un zoo qui a fermé. J’ai choisi ces pièces car elles sont complètement atypiques et insolites, cela me correspond tout à fait.