Michaël Vosseler, la passion du XXème

A l’angle des allées 5 et 6 de Serpette, le stand lumineux de Michaël Vosseler est un voyage à travers le XXème siècle et ses styles, où se mélangent pièces tendances et objets coup de cœur. Un destin tout tracé, un parcours en ligne droite vers son métier rêvé d’antiquaire qu’il exerce depuis 22 ans avec passion à Paul Bert Serpette.

Quel est votre parcours ?

J’ai toujours aimé les antiquités, en grande partie grâce à ma mère qui les collectionnait et qui m’a donné le goût des objets. J’ai fait mon premier achat à l’âge de 10 ans, une théière 18ème que j’avais acheté avec l’argent reçu à Pâques. Tout petit j’ai commencé à faire les brocantes, en achetant, puis en vendant. Après le bac, je me suis inscrit en histoire de l’art et archéologie à la Sorbonne. Après ma maitrise, j’ai eu envie de travailler dans le domaine des antiquités. J’ai eu l’opportunité de travailler pendant un an comme vendeur chez un marchand à Paul Bert, spécialisé dans le XXème siècle, puis chez un autre antiquaire spécialiste du mobilier classique. C’est après ces deux expériences que j’ai commencé à travailler à mon compte. Cela fait maintenant une vingtaine d’années que je travaille pour moi, c’est mon rêve qui est devenu réalité.

Quelle est votre spécialité ?

Au départ j’étais généraliste, mais au fil des années je me suis rapproché du XXème siècle. J’aime tout dans le XXème siècle et je présente des pièces de toutes les périodes, allant de l’Art Nouveau, la Sécession Viennoise, Art & Craft, jusqu’aux années 1980. Toutes les décennies sont très belles et intéressantes, c’est une période très riche dans laquelle il y a déjà tellement de choses à découvrir.

Comment choisissez-vous les objets que vous présentez ?

Il y a déjà deux points essentiels. Premièrement j’achète ce que j’aime, deuxièmement ce qui est au goût du jour. Cela ne sert à rien d’acheter quelque chose qui n’est pas dans la tendance, il faut répondre à la demande.

Qu’aimez-vous dans le métier d’antiquaire ?

Ce que je préfère, c’est acheter. J’adore me lever tôt pour partir chiner en province avec toujours l’espoir de faire le coup du siècle. Cela n’arrive quasiment jamais mais on a tout de même de temps en temps de belles surprises et c’est ce moment-là qui est très excitant. Et tout l’aspect restauration est aussi stimulant, cela me procure beaucoup de plaisir de donner une seconde vie à un objet. J’aime aussi créer de nouveaux contacts avec les clients et vendre une pièce à quelqu’un qui va la chérir chez lui. J’aime savoir chez qui va aller les pièces que je sélectionne.

Quelle est la tendance du moment ?

Le rotin est en ce moment très à la mode, j’en vends beaucoup depuis deux ans. Les tables basses en travertin sont très appréciées ainsi que les fauteuils recouverts de tissu clair… On privilégie les formes plutôt simples et modernes.

Pour vous que représente Paul Bert Serpette ?

Je suis arrivé à Paul Bert Serpette un peu par hasard, en commençant à travailler avec un marchand, et au fil du temps je me suis rendu compte que c’était le marché le plus porteur et qu’en aucun cas je n’aurais aimé m’installer dans un autre marché par la suite. Il y a une grande variété de clients. Mon offre est assez large et je touche une clientèle hétéroclite.

Quelle pièce de votre stand souhaitez-vous mettre en avant ?

J’ai un patchwork que j’aime beaucoup. On voit souvent des tapisseries sur le marché, mais peu de patchworks. Cette pièce est intitulée « La Lutte » et a été réalisé par Eric de Frayssinet en 1976. Il s’inspire de la peinture des années 1920-1930 et plus particulièrement de la Poupée d’Hans Bellmer. Ses couleurs sont très belles, je l’aime beaucoup et si je ne le vends pas, je serai très heureux de la mettre chez moi.